Résumé de la thèse :
La responsabilité de la puissance publique est au cœur du droit public. Depuis 1873 et le célèbre arrêt Blanco cette responsabilité n’a pas cessé de s’étendre. Pourtant il existe encore de nombreux cas d’irresponsabilité où la puissance publique n’est pas liée par une obligation de réparation à l’égard des victimes. Cette dichotomie entre responsabilité et irresponsabilité est souvent floue dans le droit positif donc il semble fondamental de redéfinir l’irresponsabilité et de redessiner ses nouvelles frontières par le biais d’une nouvelle théorie générale de l’irresponsabilité de la puissance publique. Le caractère polysémique du mot irresponsabilité nous permet d’envisager le concept de plusieurs manières, mais les particularités du droit public doivent retenir notre attention. En effet, l’irresponsabilité de la puissance publique s’appuie souvent sur des notions familières à la matière administrative, telles que l’intérêt général, la souveraineté ou encore l’exorbitance du droit commun. C’est pour cette raison que l’étude de l’irresponsabilité de l’État s’avère fondamentale. A fortiori dans un contexte où l’humanisation du contentieux crée des nouvelles exigences dans le domaine de la justice sociale ou dans la protection des droits des particuliers. Ainsi, cette étude sur l’irresponsabilité nous permettra de saisir la portée du concept en droit public, mais aussi d’en tirer toutes les conséquences inhérentes à la pratique de l’irresponsabilité.